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Cinéma d’ATTAC à l’Arenberg

"COCALERO" d’Alejandro LANDES

Jeudi 19 février 2009, à 21h30


Le jeudi 19 février à 21 heures 30,

à l’Arenberg,

Le Cinéma d’Attac présente

 

 

COCALERO

d’Alejandro LANDES

 

Comment Evo Morales est devenu

le premier président bolivien

d'origine indienne…

 

Une formidable leçon d'engagement politique

par les plus démunis

 

 

 

 

 

 

Dès 20 heures 30

LE GRAND DÉBAT

«L’AMÉRIQUE LATINE

EST-ELLE EN TRAIN D’INVENTER

LE SOCIALISME DU 21ÈME  SIECLE ?»...

 

avec  notamment

de retour de Bolivie Riet DHONT (membre du PTB) ;

Frédéric LÉVÊQUE coordinateur du Réseau d'Information et de Solidarité avec l'Amérique latine

et Virginie de ROMANET du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde

 

 

 

 

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INDIEN,  PAYSAN…,

PRÉSIDENT !

Lorsqu'on vient d'une famille pauvre, difficile de s'imaginer qu'on pourra un jour devenir Président. Surtout quand vos parents sont paysans et survivent dans le dénuement. Evo Morales vient de là, de la classe sociale la plus oubliée du pays. Morales ? Ses parents sont des Indiens de Bolivie, le groupe social le plus maltraité. Celui où l'on arrête, à 12 ans, le lycée pour aller travailler.

Pendant plusieurs années, Evo Morales va donc vivoter. Maçon, boulanger, même trompettiste…,  à  la fin des années 70, il décide de fuir la misère de l’Altiplano et d’émigrer dans le Chiaparé. A l’époque, la culture de coca y atteint son apogée. En 1996, Evo Morales est élu dirigeant de la Coordination des six Fédérations d’Agriculteurs du Tropique de Cochambamba. En 1997 sa carrière politique débute par un plébiscite: il devient le député le mieux élu de Bolivie avec 70% des suffrages.

GUERRES PAYSANNES. Intransigeant, Morales s’impose comme un redoutable opposant au «Plan "Dignité"» du Président Banzer, une politique résumée par un slogan : «Coca zéro». Impulsée par les Etats-Unis, l’éradication de la culture de coca est mise en œuvre avec une brutalité extrême «au mépris constant des droits de l’Homme». Même les prêtres vont s’y opposer. Morales, lui, construit la riposte: marches de paysans à travers le pays, grèves de la faim, blocages répétés de la route principale Santa Cruz-Cochabamba-La Paz.

Au Chiaparé même, les Etats-Unis disposent sur place de forces militaires qui détruisent régulièrement les plantations paysannes. Les révoltes contre l'occupant se multiplient, car les petits paysans refusent l'amalgame entre coca et cocaïne imposé par la Maison blanche. Bref, pendant trois ans, la situation a des airs de guerre civile. Les petits producteurs alliés aux ouvriers revendiquent la nationalisation des ressources naturelles. Les gouvernements tombent les uns après les autres, deux présidents sont contraints à la démission.

Début 2002, tout se précipite pour Morales. Une protestation de cocaleros –à l’encontre d’un ultime décret qui vise à condamner toute vente de coca du Chiaparé– tourne mal. Quatre militaires sont tués lors des affrontements. En 48 heures, Evo Morales, est expulsé de la Chambre des Députés par la commission d’éthique pour «incitation intellectuelle à la violence». Pourtant, il ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Cette décision expéditive accroît même sa popularité. Quelques semaines plus tard, sa candidature à la présidentielle devient un événement. D’autant que l’ambassadeur des États-Unis Manuel Rocha achève de le mettre sur orbite en lançant publiquement un appel à ne pas voter pour lui. La bourde soulève l’indignation de l’opinion publique et renforce encore la cote d’Evo. Le score du 30 juin en est l’illustration parfaite : il arrive en tête avec 22% des voix (même si, au second tour, il sera battu par une coalition d’ultra-richards emmenée par l’ex-Président Gonzalo Sanchez –un richissime propriétaire de mines– et Johnny Férnandez, un autre candidat multimillionnaire). 

CONTRATS «ILLÉGAUX». En 2005, Evo Morales est élu sur la promesse de rétablir la justice et l'équité (en Bolivie, le salaire mensuel minimum n’est que de 40 euros). Il s'engage à être sévère contre le trafic de drogue tout en laissant les paysans cultiver la coca («Il y aura zéro narcotrafic et zéro cocaïne, mais pas zéro feuille de coca», déclare le leader bolivien). La présence militaire américaine ne sera bientôt qu'un lointain souvenir et la nationalisation des ressources du pays est mise en place par son gouvernement. Si Evo Morales promet qu’il ne veut en aucun cas «exproprier les multinationales ni confisquer leurs biens», il entend cependant rompre les contrats passés entre les compagnies et les précédents gouvernements, des contrats qu’il juge «illégaux». Evidemment, la question fâche. Car les multinationales veulent continuer à tirer bénéfice des hydrocarbures, que recèle le pays, et du premier gisement de gaz naturel de tout le continent.

Mais le nouveau chef de l’Etat a également à surmonter un autre défi de taille : les provinces de l’Est du pays ont voté largement contre lui. Avec en première ligne Santa Cruz, capitale de l’Orient et poumon économique du pays. Ce fief des grands propriétaires terriens, liés aux milieux pétroliers, s’est lancé dans un mouvement autonomiste, cherchant à protéger ses propres intérêts des mouvements sociaux qui se sont intensifiés ces dernières années dans l’Ouest du pays. C’est justement dans cet Occident bolivien –hauts plateaux quasi désertiques s’étendant à 4.000 mètres d’altitude où se concentrent Indiens et misère– qu’Evo Morales a gagné les élections…

 

Jean FLINKER

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ARENBERG

26 Galerie de la Reine

 

ARGENTINE /  BOLIVIE  2007 - Durée 86 minutes  -  Prix d’entrée  6,6 euros y compris pour le débat (Article 27 : 1,25 euro)

mail : bxl 1@attac.be    http://bxl.attac.be     téléphone : 0494 / 808 854     n° de compte : 523-0800 729-69

 

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