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Pour le relèvement des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et pour la suppression de la discrimination vis-à-vis des cohabitant(e)s

Nous,

travailleurs et travailleuses, avec ou sans emploi, allocataires, pensionné(e)s, syndicalistes, travailleurs et travailleuses sociaux, citoyen(ne)s, mandataires, associations et organisations,

demandons au Gouvernement et aux Parlementaires de

soutenir le relèvement des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et la suppression de la discrimination vis-à-vis des cohabitant(e)s.


Les allocations octroyées par les CPAS (Revenu d’Intégration Sociale) sont (en mars 2009) de 711 euros par mois pour un isolé et de 474 euros par mois pour un cohabitant.

Ces allocations sont insuffisantes pour permettre de vivre et garantir effectivement le droit des personnes à la dignité humaine. Elles doivent être au moins relevées au niveau du seuil de pauvreté (878 euros par mois pour un isolé, selon l’enquête SILC 2007). Il ne suffit pas de mesurer la pauvreté, il faut la combattre !

De plus, le système actuel, qui leur octroie une allocation réduite, est discriminatoire vis-à-vis des cohabitants, et en particulier pour les femmes, qui sont les premières touchées par cette mesure. Nous refusons qu’on continue à pénaliser, pour l’accès aux allocations sociales, le choix des personnes de vivre en couple. Nous refusons que l’on contraigne ces personnes à choisir entre renoncer à une vie de famille ou vivre celle-ci en fraude, avec les risques que cela comporte. Les allocations de chaque cohabitant doivent êtres égales à celles des isolés.

Les autres allocations sociales et minimums sociaux (pensions minimales, chômage, allocations aux personnes handicapées, aux malades et invalides, et garantie de revenus aux personnes âgées... ) doivent également être portées au-dessus du seuil de pauvreté et au même niveau pour les cohabitant(e)s que pour les isolés. En 1980, l’allocation de chômage moyenne représentait 41% du revenu moyen, aujourd’hui celle-ci n’est plus que de 27% de celui-ci. Ce glissement des allocataires vers la pauvreté est inacceptable.

D’après l’évaluation réalisée par la Cour des comptes, le coût du relèvement des allocations au dessus du seuil de pauvreté serait d’à peine plus d’un milliard d’euros.

Nous estimons que ce serait un effort très raisonnable et à notre portée : la fraude fiscale coûte à elle seule chaque année 20 milliards d’euros (et celle-ci provient à 57% des 10% des ménages les plus riches). Il faut diminuer les avantages donnés aux ultrariches pour garantir le bien être de tous et permettre à chacun de vivre dignement.

Afin de permettre à tous les travailleurs de bénéficier d’une plus juste part de la richesse nationale, le salaire minimum garanti (1.399 euros bruts en mars 2009) doit parallèlement être relevé. Il faut également augmenter le financement fédéral des CPAS, pour éviter de faire porter aux communes pauvres l’essentiel du coût de la lutte contre la pauvreté.

Nous appelons l’ensemble des démocrates et des progressistes à construire un large front pour soutenir l’adoption d’une loi ou de toute autre disposition relevant les allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et supprimant la discrimination vis-à-vis des cohabitant(e)s. Dans la mesure de nos moyens, nous organiserons et prendrons part aux actions de sensibilisation menées en ce sens.


Pour signer la plate-forme, rendez vous sur le site :
http://www.releverlesallocationssociales.be/


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