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Rencontre à la librairie d’Aden

 Rencontre avec l’auteur d’"Oser penser à gauche"

Jeudi 20 mai 2010 de 18h à 20h


Rencontre avec Sophie Heine l’auteur d’"Oser penser à gauche"

Où :
Librairie Aden
44 rue Antoine Bréart
1060 Bruxelles

Quand :
Le jeudi 20 mai de 18h à 20h

Avec :
Sophie Heine à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage "Oser penser à gauche"
Chercheuse FNRS au Centre d’études de la vie politique (CEVIPOL) de l’Université de Bruxelles, Sophie Heine travaille actuellement à l’Université d’Oxford (UK)

Plus d’info :
http://www.aden.be/index.php?aden=oser-penser-a-gauche

Certains douteront sans doute de la pertinence dans le contexte actuel d’un nouvel ouvrage de redéfinition de la pensée de la gauche. N’y a-t-il pas aujourd’hui d’autres besoins plus pressants pour les courants progressistes : mieux s’organiser, mieux se mobiliser, mettre fin à leurs divisions ? L’un des présupposés à la base de cet écrit est précisément que, pour pouvoir répondre à ces divers défis, une idéologie claire et cohérente constitue un préalable indispensable. « La connaissance est pouvoir », comme l’écrivait déjà Antonio Gramsci. Autrement dit, on ne peut changer la société sans une idéologie claire, dotée de dimensions à la fois analytiques et prescriptives, car la lutte de classes se traduit dans les sociétés démocratiques occidentales autant par le conflit politique et idéologique que par le combat strictement social.

Dans cet essai, Sophie Heine décide de revisiter les définitions de trois mots qui jouent un rôle fondamental dans l’idéologie dominante : « libéralisme », « cosmopolitisme » et « réform-isme ».
Ces trois mots font partie des concepts qui ont joué un rôle majeur dans l’entreprise de dépolitisation et de disparition de la conscience des conflits de classe. Dévoyés et mis au service de fins particulières, leur signification radicalement émancipatrice a été occultée. Le libéralisme s’est mué une pensée indifférenciée, créant l’illusion d’une résolution des contradictions sociales par une théorie économique unique et n’appréhendant le conflit que sous sa forme culturelle ou identitaire. Le cosmopolitisme a permis de justifier le dépassement non seulement des identités nationales étroites mais aussi des souverainetés politiques et économiques. Le langage des « réformes » est quant à lui devenu le chapeau du lent délitement de la plupart des institutions sociales mises en place dans le cadre des États sociaux après 1945. Face à ces interprétations hégémoniques, deux options se présentent aux courants de gauche.

La réaction la plus simple et au premier abord la plus évidente consiste à rejeter ces trois termes en bloc et à se réclamer de leur contraire en se définissant comme « anti-libéraux », « patriotes » et « révolutionnaires ». À l’opposé d’une telle stratégie, cet essai juge au contraire plus prometteur de ré-ouvrir le débat là où il a été clôturé par la doxa et de ré-explorer et refonder ces trois traditions de pensée.


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