Formation Attac Bruxelles et le mouvement des indignés
Mardi 11 octobre 2011 à 19h30
A l’Espace Marx - rue Rouppe 4 à 1000 Bruxelles (près de la place du même nom, près de la station de prémétro Anneessens).
Tout le monde est le bienvenu. La formation n’est pas réservée aux membres d’Attac. Exceptionnellement, cette formation sera gratuite.
La hausse de la dette publique touche tous les pays européens. Tous, sauf le Luxembourg, sont engagés dans une procédure de redressement des finances publiques, car tous ont dépassé la ligne fatidique des 60% du PIB. Que ce soient la Grèce, l’Irlande, l’Espagne, l’Allemagne ou... la Belgique. Tous demandent ou vont demander à leur population de boucher le trou.
Mais d’où vient cette dette publique ? Les responsables européens expliquent que des pays ont vécu au-dessus de leurs moyens. Comment un Grec moyen qui gagne deux fois moins en général qu’un Belge et doit payer des loyers sensiblement similaires peut-il vivre au-dessus de ses moyens ? D’autre part, quelques Etats, comme l’Espagne ou l’Irlande, sont épinglés aujourd’hui alors qu’ils étaient, il n’y a pas si longtemps, les bons élèves de l’Union européenne. Certains d’entre eux dégageaient même des excédents budgétaires ou avaient une dette publique très largement inférieure aux fameux 60%. Comment ont-ils pu passer (si vite) d’exemples à parias ?
Se demander qui en est responsable va de pair avec la question de savoir qui doit payer cet endettement. Pour les gouvernements, c’est l’occasion de revenir sur les affirmations de 2008 comme quoi les simples citoyens ne seraient pas victimes de la crise, comme dans les années 30. Au contraire, ils imposent de nouvelles mesures aux allocataires sociaux, c’est-à-dire souvent les gens aux revenus les plus faibles, et éliminent des emplois dans la fonction publique. Or, une étude rapide ou même minutieuse montre que les mécanismes de sécurité sociale et l’emploi public sont les principaux filets de sécurité pour éviter l’appauvrissement extrême des plus démunis (et parfois même de la classe moyenne).
On rappellera que le projet Europe 2020, qui est la nouvelle orientation stratégique pour l’Union européenne à l’horizon 2020, fixe, entre autres, comme objectif de réduire le nombre de miséreux sur le continent de 25%, soit 20 millions de personnes. On est occupé à tourner le dos à cette revendication officielle. L’Europe montre ainsi son visage le plus cruel, de la réaction, de l’injustice, de l’inhumanité. Parler de la dette publique est donc aussi le moyen d’aborder le thème de l’Europe que nous voulons ou ne voulons pas.
Pour introduire ces thèmes, nous avons invité Virginie de Romanet, permanente au CADTM. Nous essaierons de profiter de la présence à Bruxelles du mouvement des indignés pour inviter des représentants espagnols ou d’ailleurs à venir parler de la situation de leur pays.
La formation est organisée en collaboration avec l’ACJJ (Association culturelle Joseph Jacquemotte).