Enfin un numéro exceptionnel d’Angles d’Attac [le journal illustré d’Attac-Bruxelles 1] où dominent émotions, passions et partis pris pour la Coalition de la gauche radicale. Le poids des mots, le choc des photos… pour un mois de février absolument engagé.
UNE TRAGEDIE GRECQUE ? [Aléxis TSÍPRAS]
Dans ce Manifeste incandescent, le dirigeant de Syriza annonce pourquoi son pays a rendez-vous avec l’Histoire. Publié il n’y a même pas un an, ce texte décisif est pourtant resté largement méconnu.
« CE QUE YÁNIS M’AVAIT DIT » [Romaric GODIN]
Cinq jours avant la victoire électorale, rencontre avec Yánis Varoufákis. Une interview insolente où le futur ministre des Finances énonce quelques vérités dures à entendre…
LA SEULE QUESTION [Cédric DURAND et Aurélie TROUVÉ]
C’est, désormais, la seule question qui compte : « Comment Syriza va-t-elle tenir ses promesses ? »…
ÉTAT D’URGENCE [Laurence ANGELLI et Serge HALIMI]
Après cinq années de traitement de choc, la Grèce compte trois fois plus de chômeurs qu’avant ; sa croissance a subi une perte cumulée de 26% entre 2009 et 2013 et, pire que tout, son endettement a explosé de 65%. Contre l’épilepsie sociale qui l’a frappé, le pays a besoin –de toute urgence– d’un programme destiné à affronter une crise humanitaire sans pareille depuis la Seconde Guerre mondiale.
LES FONDAMENTALISTES [Jean FLINKER]
L’ensemble des « conditionnalités » imposées au pays par ses prétendus « sauveurs » n’auront fait que l’enfoncer toujours plus dans la dépression. Ainsi, la Troïka a exigé l’application –chaque année– d’au moins 800 mesures « libérales », censées libérer une société pas assez « compétitive ». Sans compter un programme inouï de privatisations –avec la mise en vente à la découpe des ports, des marinas, des biens immobiliers et patrimoniaux appartenant à un « Etat souverain ».
COMME PROMIS OU COMPROMIS [Jean FLINKER]
Le 20 février, le ministre allemand Wolfgang Schäuble (qui a finalement réussi à faire imposer aux Grecs tout ce qu’il voulait) reconnaît en spécialiste que « le gouvernement Syriza aura sans doute quelque difficulté à expliquer l’accord à son électorat ». « Les autorités d’Athènes viennent de subir une défaite en rase campagne », ironise un diplomate européen. Une reddition, une capitulation de Syriza ? Pour Yánis Varoufákis, pas du tout : « Comme Ulysse, il faut parfois s’attacher au mât pour résister aux tentations des sirènes ». Les négociations « sont une course d’endurance, pas un sprint », a confirmé le porte-parole du gouvernement Gavriíl Sakellarídis.
RENVERSER LA TABLE [Frédéric LORDON]
Pour la Coalition de la gauche radicale, l’alternative est des plus crues : plier ou tout envoyer paître. Mais que veut Tsípras exactement ? Tendanciellement de moins en moins, semble-t-il. D’autant que, Syriza a abandonné le principe de produire l’effort requis pour ancrer l’abandon de l’euro dans l’opinion comme une option possible, conformément à une stratégie d’affrontement gradué…
FOUS FURIEUX [Laurent DE SUTTER]
Les appels incessants à se montrer « raisonnable », que « les responsables » européens n’arrêtent pas d’adresser à la Grèce, sont les symptômes délirants d’un projet hystérique : la mise en place d’un fascisme de type nouveau.
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