Sept ans après la crise des subprimes, peut-on désormais faire crédit aux banques ? Les récentes affaires d’évasion fiscale, frauduleuses et illégales, plus scandaleuses les unes que les autres, prouvent que non.
Ce numéro survolté d’Angles d’Attac [le journal illustré d’Attac-Bruxelles 1] débute d’ailleurs par une mise en garde solennelle. Le montant des produits spéculatifs détenus par les institutions bancaires dépasse aujourd’hui plus de 700.000 milliards de dollars, soit dix fois la taille de l’économie mondiale. Une montagne de créances risquées qui s’écroulera comme un château de cartes à la moindre alerte sur les marchés.
BANCO [Anne KIRSTENS]
Les 25 gestionnaires de fonds d’investissement US les mieux rémunérés ont gagné, l’année passée, 21 milliards de dollars. Soit deux fois plus que le revenu cumulé des 150.000 instituteurs d’écoles primaires aux Etats-Unis. « L’Amérique des bonus » est de retour…
LA REINE DU CACHE-CASH [Jean FLINKER, Carine STORCK]
Huit décembre 2009. La scène est… obscène. « Le hold-up fiscal » du siècle restera impuni. Le procès de la Kredietbank –dont la filiale luxembourgeoise a organisé une fraude de 600 milliards– est « achevé » avant même d’avoir débuté.
Le 7 janvier 2015, on va cependant assister, devant le Tribunal correctionnel de Bruxelles, à un coup de théâtre incroyable. Un événement judiciaire « extraordinaire », dont les médias –ligués– vont refuser de rendre compte…
LA GRANDE ÉVASION [Philippe BERNARD, Ibrahim WARDE]
Dernière révélation compromettante pour le système bancaire international ? L’affaire « SwissLeaks » laquelle démontre les turpitudes organisées par la filiale helvétique de l’établissement anglais HSBC. Parmi les 106.000 comptes recensés, on retrouve la fine fleur du Gotha : des capitaines d’industrie, des dirigeants politiques, des monarques (les rois du Maroc et de Jordanie), des vedettes du spectacle ou du sport, des trafiquants d’armes et de stupéfiants, ainsi que des financiers soupçonnés d’accointances terroristes.
CELLE QUI EN SAVAIT TROP [Laurence ANGELLI]
Dès 1999, Stéphanie Gibaud va être chargée par UBS-France de mettre en relation des chasseurs d’affaires venus de Suisse avec des richissimes français, de préférence « à 50 millions d’euros ». Un système de siphonnage fiscal au détriment du Trésor hexagonal ? Comme Gibaud détient des centaines de dossiers avec le nom des combinards, la banque suisse va tenter de la faire taire. Par tous les moyens.
COLÈRE À FRANCFORT [Laure FERREIRA, Jean FLINKER]
Le 18 mars a eu lieu l’inauguration tumultueuse du nouveau siège de la Banque centrale européenne. Un building de 185 mètres de haut, renfermant 2.900 bureaux. Selon l’ange de la mort, Mario Draghi, il s’agissait là d’un geste fort, d’« un puissant symbole de ce que représente l’intégration européenne ». On ne pouvait mieux dire.
CIVILISATION [Jean FLINKER]
Dans le cadre imposé par l’ensemble des Traités européens, les marges de manœuvre politiques –pour échapper aux nouvelles formes du despotisme libéral– sont inexistantes. Sortir de cette camisole de force implique un renversement idéologique complet, une rupture frontale avec « le nouvel Ordre européen » dont la dramaturgie affecte la totalité des peuples qui le composent.
Clique ici !