DÈS MARS 2015, Barack Obama avait officiellement ouvert les hostilités. Désignant par décret le Venezuela comme « une menace extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis » [sic], le « bon » Président démocrate justifiait par avance l’opportunité d’une intervention militaire directe ou plus « sournoise »...
Deux années plus tard, « l’Empire » –dirigé par « l’irrationnel » Donald Trump– est sur la même ligne belliciste. La Maison blanche peut même s’appuyer sur l’Organisation des Etats américains, objectivement redevenue le ministère des Colonies de Washington (comme Fidel Castro le dénonçait en son temps).
Le 15 juin dernier, lors d’une conférence sur « la prospérité » organisée par le Département d’État, le vice-Président américain Mike Pence s’adressait en termes éloquents à un parterre de dirigeants d’Amérique Centrale prêts à tout : « Il suffit de regarder le Venezuela pour voir ce qui se produit lorsque la démocratie est compromise. Cette nation, autrefois riche, s’effondre dans l’autoritarisme qui a causé des souffrances incalculables au peuple vénézuélien, et son basculement dans la pauvreté. Nous devons condamner les abus de pouvoir et les pratiques du gouvernement envers son propre peuple, et nous devons le faire maintenant ».
Propagande de guerre destinée à travailler l’opinion publique, la stigmatisation effrénée du Venezuela (reprise en boucle par les médias du monde entier) n’a pourtant pas de quoi étonner (sauf les gens dit de « gauche » qu’on avait connu, il n’y a pas si longtemps, plus lucides et courageux).
À travers six articles documentés –signés par Jean FLINKER, Alvaro GARCIA LINERA et Maurice LEMOINE–, ce numéro exemplaire d’Angles d’Attac [le journal illustré d’Attac-Bruxelles 1] justifie amplement cette assertion : décidément, il faut sortir de la pensée « inique ».
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