NOUS ASSISTONS en Europe à un tournant historique : l’émergence d’une nouvelle forme de « démocratie » autoritaire et répressive qui utilise la loi, l’interprétation la plus violente possible de la loi, pour mener à bien des politiques rétrogrades.
Quoi qu’on pense de la revendication indépendantiste catalane, l’attitude du gouvernement Rajoy, appuyé par le Parti socialiste espagnol, constitue –de fait– une nouvelle étape dans cette brutalisation des rapports sociaux, un processus entamé en Grèce.
Dans ce pays en effet, deux expériences essentielles de « répression démocratique » à grande échelle avaient ouvert la voie. La première avait consisté en la suppression totale de la souveraineté démocratique du peuple hellène après le référendum plébiscitant l’« oxi » (le « non »). La deuxième aura été la militarisation des côtes grecques pour endiguer toute forme de migration et la transformation de quelques îles stratégiques en prisons à ciel ouvert.
Conjointement à l’extension des réformes « libérales » du marché du travail, l’effet collatéral de ces coups d’Etat « démocratiques » successifs aura été la mise sous tutelle des populations et de leur volonté émancipatrice.
« De deux choses "lune", disait Prévert : l’autre, c’est le soleil ». Malgré tous les coupe-feu mis en place par les puissants, rien n’est toutefois définitivement établi –tant les ruses de l’Histoire sont multiples. L’ethnologue Claude Lévi-Strauss utilisait, peut-être à meilleur escient, une autre formule : « On dit "De deux choses l’une". Et c’est toujours une troisième qui arrive ».
Pour preuve : cette nouvelle édition du Festival de Cinéma organisé par Attac-Bruxelles [1]…, et les films de qualité qui en constituent la programmation étincelante.
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