« PLUS JAMAIS ÇA ». « On va mettre les banquiers au pas », « Les gros fraudeurs n’ont qu’à bien se tenir », « Démanteler les paradis fiscaux : c’est la priorité des priorités »... A chaque Sommet sur la piété et la « bonne » gouvernance, ce sont les mêmes refrains. Or dans la société du tout au marché, les gangsters de la finance tiennent toujours le haut du pavé.
Ministres titrés, affairistes attitrés, spéculateurs honorés, spoliateurs décorés…, les combinards sont à la fête, fêtés et béatifiés.
Pour preuve, ce numéro iconoclaste d’Angles d’Attac [le journal illustré d’Attac-Bruxelles 1]. Où plusieurs sommités incontestables sont, par devers la justice, enfin contestées.
O’LEARY, LE DÉPRAVÉ [Franck BOUAZIZ]
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair est devenue, en vingt ans, la plus rentable d’Europe. En 2016, ses 427 avions ont transporté 120 millions de passagers et dégagé 1,3 milliard d’euros de bénéfices.
Maître d’œuvre de cette « réussite irlandaise exemplaire », basée sur le moins disant salarial et fiscal ? Michael O’Leary, encensé par le patronat et les libéraux du monde entier.
PLUS DE CRÉDIT POUR DEXIA [Laurence ANGELLI]
Non, il n’est jamais trop tard pour mal faire. Le mardi 5 décembre, les inspecteurs de la financière déboulent à la tour Rogier, en plein cœur de Bruxelles. La police y perquisitionne les bureaux de Belfius à la recherche de documents prouvant les turpitudes de ses anciens dirigeants... Mais parmi eux, deux sont déjà « morts et enterrés ».
LE « CAS » MAYSTADT [Jean FLINKER]
« Discret, brillant, passionné : l’homme a mis toutes ces qualités au service de la démocratie chrétienne et de la Belgique » : c’est, par cette introduction magnifiée, que le journal Le SOIR a tenu à rendre hommage (et réserver quatre pages) au décès de l’ancien Ministre des Finances Philippe Maystadt. Loi du silence oblige : il n’a été fait nulle part mention, dans aucun média, du rôle prépondérant joué par « notre grand Argentier » dans la perte de 23 milliards de francs –au détriment du Trésor public. En cause : une série d’opérations spéculatives s’étant conclues par un véritable désastre.
LES GÉRANTS DU MARCHE NOIR [Vittorio DE FILIPPIS]
« La finance de l’ombre » –à l’origine de la déflagration financière de 2007 dont les effets se font encore ressentir aujourd’hui– se porte à merveille. En moins de dix ans, le volume de cette véritable bombe à retardement –hors de toute régulation– est passé de 26.000 milliards de dollars à 92.000 milliards. Du jamais vu. Or derrière le « shadow banking », on retrouve encore et toujours les mêmes prédateurs. Parfaitement connus des autorités publiques…
TSĺPRAS, À FOND LA CAISSE [Fabien PERRIER]
En Grèce, le pillage continue. Un consortium allemand vient de faire main basse –pour trois fois rien– sur les 14 aéroports du pays. Avec l’aide généreuse de la Banque européenne d’investissement dans le cadre du plan « Juncker ».
Mais la grande braderie ne fait que débuter. Sont aussi destinés à être vendus à l’encan : l’énergie, la gestion de l’eau, les infrastructures, le patrimoine culturel. Avec l’appui total du gouvernement d’Athènes.
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