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Meilleurs voeux pour l’année 2005

Le secrétariat d’Attac Bruxelles 1 vous souhaite une bonne année 2005. 2004 a vu la réalisation d’une revendication majeure d’Attac : l’adoption d’une taxe de type Tobin par le parlement belge, bien sûr sous condition que les autres pays membres de la zone euro l’acceptent également. Que 2005 soit l’occasion d’autres victoires !


Malheureusement, ces voeux sont endeuillés par le terrible accident survenu dans l’océan Indien et qui, à ce jour, aurait fait plus de 130.000 victimes principalement en Indonésie (déjà 80.000 morts), en Inde, au Sri Lanka (déjà 24.000 morts) et en Thaïlande (8.000 morts estimés). Bon nombre sont des enfants qui n’ont pu fuir et se protéger face aux raz-de-marée qui ont suivi le tremblement de terre. Les dégâts se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Certaines régions sont complètement détruites. Des gens sont déplacés, sans logis... Selon l’ONU, il faudra 5 à 10 ans pour tout reconstruire.

Le secrétariat d’Attac Bruxelles 1 présente ses condoléances aux familles des victimes et soutient ceux et celles qui veulent venir en aide à ces populations traumatisées par cet événement.

Mais notre rôle est aussi de s’interroger sur les circonstances de l’accident. Fatalité ou conséquences de la mondialisation ?

Certes, un tremblement de terre, des raz-de-marée sont des phénomènes naturels, impossibles à empêcher (certainement à l’heure actuelle).

Mais on peut aussi souligner trois points à cette occasion.

Primo, il est possible la plupart du temps de prévoir et de prévenir de tels événements. Mais, pour cela, il faut des équipements technologiques dont souvent seuls les pays les plus riches (ou même les Etats-Unis) peuvent développer. Seulement la Maison Blanche préfère investir dans la guerre et dans la soumission de la population irakienne et afghane.

Secundo, l’ampleur des dégâts intervient surtout parce que les régions touchées sont pauvres. Déjà victimes du système capitaliste à l’échelle mondiale, elles subissent aussi les désastres écologiques. Et ceux-ci sont multipliés par la misère généralisée qui va très certainement accentuer le développement des maladies et des épidémies.

Tertio, ces pays sont lourdement endettés. Vu la catastrophe, les Etats puissants (Europe, Canada, voire Etats-Unis) parlent de reporter une partie de la dette extérieure qui aurait dû être remboursée prochainement. Mais on n’en est plus à reporter une dette que ces pays (et bien d’autres) n’ont plus la capacité de payer. Il s’agit d’annuler totalement la dette.

Comment peut-on accepter en 2005 que 40% de la planète (dont une partie non négligeable en Inde, au Sri Lanka, en Indonésie) vit avec moins de deux dollars, alors qu’un peu plus de 7 millions de gens extrêmement riches disposent d’une fortune de plus d’un million de dollars (pour un total de plus de 28.000 milliards de dollars) ? Certains croulent sous les richesses, alors que la majorité sont victimes de la pauvreté, de la dette et des cataclysmes. Ce sont ces injustices, ces inégalités qu’il s’agit de bouleverser.

Eh bien, il y a du pain sur la planche pour 2005 !

Le secrétariat d’Attac Bruxelles 1


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