Jeudi 15 février - 20h30 le débat - 21h30 le film
Cinéma D’attac à l’Arenberg
LE JEUDI 15 FÉVRIER à 21 heures 30, à l’Arenberg
Le Cinéma d’attac présente, en avant-première,
"WE FEED THE WORLD" d’Erwin WAGENHOFFER
Un documentaire choc sur les multinationales de l’alimentation en passe de tout bouffer : le genre humain et l’environnement…
Dès 20 heures 30, le DÉBAT :
« LE MONDE EST-IL ENCORE DANS SON ASSIETTE ? » avec :
Robert REMY de l’association TEST-ACHATS,
Stéphane DESGAIN du CNCD et
un représentant de la Coordination Paysanne Européenne
LE MARCHÉ DE LA FAIM… Deux tiers des produits alimentaires importés par l’Europe proviennent de pays où sévit la famine. Exemple : 350.000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja afin de nourrir le cheptel du Vieux continent –alors que près d’un quart de la population des pays, où cet oléagineux est cultivé, souffre de malnutrition chronique.
TRASH. Un porc pèse 1,5 kilogrammes à la naissance, et 105 kilos six mois plus tard : c’est la technique du « cochon-fusée » où l’industrie donnent aux porcins un droit de vie sur 1,3 m2 d’espace avant de les tuer (moins en fait car « respecter les normes coûte trop cher »). C’est vache ? Une« laitière » bien boostée (à la farine animale, notamment) donne 10.000 litres par lactation et crève, les pis à terre, au bout de quatre ans . Une vache normale donne 5.000 litres et vit dix années. Tout ça a un prix : avec la PAC européenne, 20% des grands conglomérats agricoles continuent à truster 62% de toutes les subventions ; un paysan sur quatre n’a rien.
CRASH. We feed the world a un seul sujet : la nourriture –cette marchandise produite, échangée, consommée, avec, pour seul objectif… le profitariat, indifférent aux périls humains et écologiques. En réalité, dans la guerre proclamée depuis un quart de siècle « contre la pauvreté », c’est la pauvreté qui a gagné. Chaque année, 40 millions d’être humains meurent de faim –soit l’équivalent de 300 crash de jumbo-jets par jour, sans aucun survivant, où la moitié des passagers seraient des enfants. Or « « étant donné l’état actuel des productions agricoles dans le monde, on pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’individus. Pour le dire autrement, chaque gosse qui meurt de faim aujourd’hui est en réalité assassiné »…
Documentaire époustouflant, We feed the world réunit un casting peu commun : des agronomes, des biologistes mais aussi des fermiers, des pêcheurs britanniques affectés par les règlementations européennes, des dirigeants de firmes transnationales (comme Peter Brabeck, leP.D.G. de Nestlé, pour qui tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes possibles : « Ce que nous mangeons n’a jamais été aussi bon, nous n’avons jamais été aussi riches, nous n’avons jamais été en meilleure santé, et nous n’avons jamais vécu aussi longtemps qu’actuellement. Nous avons tout ce que nous désirons »).
Sans oublier Jean Ziegler (Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation) qui raconte comment ça se passe à l’ONU : les diplomates américains s’y comportent comme des salauds et les européens comme des laquais. Putain, le film.
CASH. Seule œuvre cinématographique où les spectateurs ont tousenvie de pleurer en voyant des poussins et le sort qui les attend, We feed the world réussit un formidable exploit : poser à ses publics la question de leur propre responsabilité en tant que consommateurs et citoyens. Chaque Européen consomme annuellement 10 kilos de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l’Espagne –alors que leur culture provoque, sur place, des pénuries d’eau locales récurrentes... Chaque jour à Paris, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la poubelle, pourrait nourrir la seconde plus grande ville de France, Lyon... N’en jetez plus !
We feed the world, déjà sorti en Allemagne et en Autriche, est d’ores et déjà numéro 1 de leur box-office respectif. C’est mérité.
Jean FLINKER
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Cinéma ARENBERG (26 Galerie de la Reine)
AUTRICHE 2005 - Durée : 96 minutes
Prix d’entrée : 6,6 euros y compris pour le débat (sauf les Article 27)
Téléphone : 0494 / 808 854
mail : bxl1@attac.be