Du 23 mars au 7 avril 2007
De Dorcy Rugamba
De Dorcy Rugamba
Conception et adaptation de Younouss Diallo
Mise en scène :
Jacques Delcuvellerie
Création :
le Théâtre National - le Festival de Liège – le Groupov
Avec le soutien de Théâtre & Publics
au :
Théâtre National
www.theatrenational.be
Du :
23 mars au 7 avril 2007 à 20h30 – (Mercredi à 19h30) - Studio
Création collective
Auteur : Dorcy Rugamba
Mise en scène : Jacques Delcuvellerie
Conception et adaptation : Younous Diallo
Assistant à la mise en scène : Alfredo Cañavate
Vidéo : Jean-François Ravagnan
Interprétation : Younouss Diallo, Dorcy Rugamba, Pierre Etienne
Sur une scène ouverte trois acteurs investissent le terrain politique comme on entre dans une bagarre. En prenant position. En toisant l’adversaire. En distribuant des coups !
Dans les querelles en cours sur le rôle positif de la colonisation, il s’agit de faire entendre une voix forte et sans concessions des « bâtards » nés du mariage forcé entre les anciens colons et leurs anciens administrés. Au nom de quoi un peuple se permet-il de disposer d’un autre ? Par ailleurs : qu’ont fait les Africains de quarante ans d’indépendance ?
Au moment où l’on oppose les mémoires, la shoah contre la traite négrière, n’y a-t-il aucun lien qui unisse entre eux les grands crimes contre l’humanité ? N’y a-t-il aucun rapport entre l’extermination des peuples amérindiens et les génocides du XXème siècle ?
A l’heure du Revival chrétien et de l’Islam militant, de la terreur d’Etat contre le terrorisme suicidaire, de la guerre des mondes et des civilisations, nous voulons interroger ce « Dieu » qui réinvestit de nouveau la sphère publique, dicte de plus en plus les choix politiques. Méticuleusement, nous allons étudier le casier judiciaire de ce candidat à la magistrature suprême.
Maintenant que l’ultralibéralisme règne en maître sur le monde, nous allons questionner les rapports que le capital entretient avec la vie humaine, avec la religion, avec la souveraineté des peuples et des nations, avec la guerre et la paix !
Avec humour et poésie, colère et lucidité, nous allons tenter de parcourir l’histoire et les débats majeurs de notre époque du point de vue des serfs, des ouvriers, des esclaves, des moujiks, des métèques, des immigrés, des aborigènes, des indiens d’Amérique, des nègres d’Afrique et d’ailleurs, des youpins, des bougnouls,… de tous ceux qui, au cours de l’histoire, ont du payer de leur sang et souvent de leur existence la marche forcée du monde. Le terme « Bloody niggers » n’est pas ici utilisé pour désigner une « race » particulière mais une communauté de destins. Il s’agit de tous ceux qui un jour ou l’autre furent considérés comme une humanité mineure et traités comme tels.