La Commission est en train d’exercer un forcing pour imposer une réforme du droit du travail dans les pays européens. Au programme : la flexicurité ou comment faire passer la flexibilité à outrance avec une petite garantie de protection sociale.

Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce concept ? Est-il vraiment une manière équilibrée de rencontrer les intérêts des entreprises en matière de flexibilité et ceux des salariés en matière de sécurité ? N’est-ce pas plutôt une manière de vendre la flexibilité sans opposition sociale ?

Pourquoi dans le projet de la Commission y a-t-il un point important sur la suppression des coûts de licenciement ? Quels sont les projets européens en matière de restructuration d’entreprises ? Veut-on arrêter toute lutte et opposition à ces moments cruciaux de l’existence des travailleurs ?

Et quel sera le rôle des organisations syndicales dans la nouvelle situation si les changements proposés dans le droit du travail sont adoptés ? Les syndicats symbolisent la résistance collective face aux employeurs. Mais si la protection devient individuelle, adaptée à chaque individu, quel est le sens d’avoir encore des syndicats ? En tous les cas, les orientations actuelles de la Commission posent le problème.

La réforme du droit du travail pour introduire et appliquer la flexicurité risque de bouleverser nombre d’aspects sociaux... et sans doute pour le pire. Un changement aussi radical que celle voulait imposer la direction sur les services, dite « Bolkestein ».

C’est pourquoi il est important de connaître ce qui se prépare pour lancer une contre-offensive bien indispensable dans le contexte actuel.

Formation gratuite donnée par Henri Houben, économiste, membre du secrétariat d’AB1 et coordonnateur de la campagne Europe pour Attac Wallonie-Bruxelles.

Pour information sur le sujet, consultez les articles suivants sur le site :

Le nouvel emploi n’est pas celui que vous croyez

Le droit européen du travail remplacé par le saut à l’élastique

Morceaux choisis et commentés