8 mars journée internationale de la femme
A l’occasion de la Journée Internationale des Femmes 2008, l’asbl Mouvements de Femmes 29 rue Blanche organisera une conférence le samedi 8 mars 2008 pour dénoncer et demander l’arrêt immédiat des violences faites aux femmes congolaises au Kivu et l’Ituri.
En effet, depuis 1998, le peuple de la République Démocratique du Congo subit un conflit armé qui a provoqué plus de 5.400.000 morts et plus particulièrement dans la province du Kivu et de l’Ituri
Les femmes congolaises ne sont pas des armes de guerre !
D’atroces violences utilisées comme armes de guerre, sont exercées contre les femmes dans le Kivu et l’Ituri parce qu’elles représentent leur communauté. Aucune femme n’est épargnée par les hommes et les groupes armés : les femmes enceintes, mineures, les fillettes et les vieilles femmes. Ces violences se pratiquent dans un climat de folie, il s’agit d’une vraie guerre dans la guerre, elles sont d’une très grande brutalité. Les femmes sont frappées, blessées, pénétrées avec des bâtons ou d’autres objets, elles subissent des mutilations des organes sexuels avec des armes comme des couteaux, des lames de rasoir. Les hommes armés introduisent le fusil dans le vagin, après avoir pratiqué un viol souvent collectif, les hommes tirent avec leur fusil dans le vagin de leurs victimes. Beaucoup de femmes jeunes ou moins jeunes sont enrôlées de force comme esclaves sexuelles ou domestiques par les troupes armées.
Les femmes victimes de ces atrocités ont des blessures horribles dont les conséquences le sont encore plus et qui les handicapent à vie : la descente de l’utérus, d’importantes déchirures vagins, des fistules, des traumatismes psychologiques. Beaucoup de femmes violées sont enceintes et ont contracté le sida qu’elles transmettent ainsi à leurs enfants.
A part cela, ces femmes victimes sont également exclues de leur communauté ou même condamnées par leur famille, donc souvent elles ont honte ou évitent d’en parler craignant le rejet de la société. Par conséquent, elles n’osent pas porter plainte ou témoigner contre les acteurs de ces violences. Beaucoup d’enfants nés de ces viols sont exclus ou rejetés et deviennent des enfants des rues, drogués, exploités sexuellement ou économiquement ou même embrigadés par les milices armées comme des enfants soldats drogués à leur tour et faisant subir des atrocités aux populations des zones de combat.
Autres conséquences des violences faites aux femmes
De nombreuses femmes congolaises s’occupent des champs, des cultures maraîchères, de l’alimentation ou même de la vente de nourriture. Donc par crainte des viols, violences ou enlèvement, beaucoup de femmes ne veulent pas travailler dans les champs ou ne sortent plus de leur maison, donc beaucoup de femmes commerçantes ne voyagent plus ou ne vendent plus les aliments le long des routes ou sur les marchés. Cela provoque une nette diminution de l’approvisionnement de nourriture, de biens de consommation.
De même, les violences ne se limitent pas au seul Congo mais aussi se répercutent par une nette hausse de violences domestiques dans les camps de réfugiés dans les pays voisins où se sont réfugiés le spopulaiton comme en Tanzanie avec des dérapages monstrueux de viols et violences contre les petites filles à partir de 2 ou 3 ans.
Le 24 novembre 2007, à l’occasion de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, des milliers d’hommes et de femmes congolais ont lancé la campagne "" Stop au viol " qui se terminera fin mars 2008. C’est dans ce cadre qu’une marche a eu lieu à Bukavu avec la participation de femmes de toutes les classes sociales du Congo, toutes vêtues de noir et en la présence de l’épouse du Président Kabila, de femmes ministres et d’Ambassadeurs des divers pays de l’Union Européenne. Elles ont exigé l’arrêt immédiat des violences sexuelles contre les femmes et la fin de l’impunité des auteurs de viols et violences faites aux femmes.
MOUVEMENTS DES FEMMES 29 RUE BLANCHE ASBL
STOP AUX VIOLENCES FAITES AUX FEMMES CONGOLAISES
JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES 2008
Programme Conférence Samedi 8 mars 2008
14h Ouverture de la Journée Internationale des Femmes 2008
Avec Edith Rubinstein (Membre du Conseil d’administration de l’asbl Mouvements des Femmes 29 rue Blanche)
Modération de la Conférence : Nadine Minampala (militante congolaise,
formatrice en éducation permanente, genre et relations nord sud)
14h10 Bref historique et géostratégie du conflit au Congo
Situation politique au Congo - Conférence de Goma
Avec Colette Braeckman (journaliste Le Soir)
15h Mission de parlementaires belges au Congo
Avec Thérèse Snoy (députée fédérale Ecolo)
15h30 Violences contre les femmes dans les zones de conflits armés
Avec Julie Ibea Atondi (chercheuse en Hautes études en sciences sociales, Paris)
16h-16h30 Pause café
16h30 Témoignages de Femmes congolaises
Actions et campagnes des femmes congolaises contre les violences sexuelles envers les femmes, pour le droit des femmes victimes devant les tribunaux, contre l’amnistie et l’impunité des crimes de guerre
18h30 Débat
19h30 Clôture de la conférence par Edith Rubinstein
19h40 Musique – stands de livres et d’artisanat - plats congolais
20h30 One-woman-show e Mademoiselle Duche (artiste membre de "Clowns et magiciens sans frontières")
Exposition durant tout le mois de mars 2008 de photographies sur les femmes au Congo par Tineke D’haese, photographe à Oxfam "La solidarité est la tendresse des peuples"
Organisation et information : Fotoula Ioannidis
Mouvements de Femmes – 29 rue Blanche asbl
Adresse : 29 rue Blanche, 1060 Bruxelles
Tél:02/538.47.73 – fax:02/539.10.38 – Email : rae.29rueblanche@skynet.be