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CINEMA D’ATTAC présente

SICKO de Michael MOORE

Jeudi 20 mars à 21 heures 30, à l’Arenberg,

Dès 20 heures 30,
LE GRAND DÉBAT :
« Médecine à l’américaine : chez nous aussi...? »
avec

Bert DE BELDER
de la Plate-forme d’action « Santé et Solidarité »,
Eric VAN DEN ABEELE,
chercheur associé à l’Observatoire social européen
et L’INVITÉ-SURPRISE…


SICKO de Michael MOOREune contre-enquête palpitante sur le plus exécrable système de santé de la planète : la médecine business aux USA...

Dès 20 heures 30,
LE GRAND DÉBAT :
« Médecine à l’américaine : chez nous aussi...? »
avec

Bert DE BELDER
de la Plate-forme d’action « Santé et Solidarité »,

Eric VAN DEN ABEELE,
chercheur associé à l’Observatoire social européen

et L’INVITÉ-SURPRISE…

POUR TROIS THÈMES :
USA : même le système de soins garantis aux salariés d’entreprise va à vau-l’eau…
En Europe, la Commission entend accélérer la prédominance des multinationales en matière de santé publique.
Une catastrophe d’ores et déjà annoncée. Y compris en Belgique…

MAD IN USA
Le revoici au sommet de son art... En allant voir Sicko, vous irez avant tout découvrir du pur Michael Moore. Le génie de double « M » ? Ne pas être tombé dans les clichés de la toute-puissante Amérique qui ne protège pas ses enfants pauvres. Au contraire, le fils prodigue a plutôt choisi de peindre les trois millions d’Américains couverts par une assurance et qui ont toutes les misères à se prévaloir de cette protection sociale privée. À travers une série de portraits toujours aussi « punchés », Moore nous rend complètement « addict ». Sans s’en rendre compte, on se laisse émouvoir par la sincérité, la détresse et les situations cauchemardesques dans lesquelles Moore prend le soin de filmer ses compatriotes. À se demander souvent s’ils ne sont pas plus des acteurs à part entière que de simples personnages de documentaire. Un sujet choc, le goût de la controverse, beaucoup d’humour : la recette du remuant réalisateur a fait ses preuves.

RECORD ABSOLU. Lorsque l’on demande à Michael Moore comment il se définit –comédien, journaliste, amuseur, polémiste…–, il finit toujours par se lancer : « Pendant dix-huit ans, je n’ai pas su répondre à cette question. Sans doute parce que j’ai créé quelque chose qui n’existait pas avant moi. J’ai inventé un nouveau genre qui mélange satire, comédie, journalisme et appel à l’action politique. Je présente des faits objectifs mais, en même temps, je défends une cause et je la mets en avant ». Ce mélange, qui n’appartient qu’à lui, a fait sa gloire (il compte parmi les cent Américains les plus influents, selon le magazine Time) et sa fortune. Au hit-parade des documentaires qui, dans l’Histoire du cinéma, ont réalisé les plus grosses recettes, ceux de Michael Moore occupent les première, troisième et cinquième places. L’homme à la casquette de base-ball s’empresse de préciser que Fahrenheit 9/11 détient le record absolu de recettes pour un documentaire (119.194 millions de dollars dans le monde).

Depuis ses débuts dans la banlieue ouvrière de Flint (Michigan) –capitale de l’industrie automobile dont le déclin lui a donné l’idée de son premier succès, Roger et moi–, Michael Moore a parcouru du chemin. Pour financer ce premier film, il a vendu sa maison (et même son lit), a organisé des jeux de loto dans les sous-sols des églises de la région et a ajouté sa prime de licenciement de 58.000 dollars versés par le mensuel Mother Jones. Budget total : 500.000 dollars.
« Michael Moore est parmi nous avec son porte-voix et il hurle : "Vous voyez ce qui se passe dans le monde ?", racontait récemment le metteur en scène Paul Greengrass dans les colonnes du "Los Angeles Times". Il n’est pas là pour être subtil. Il est là pour symboliser la clarté morale ». Mais Michael Moore se garde bien de s’autoproclamer chevalier blanc. « Je suis un metteur en scène et non un prédicateur, affirme-t-il. Je veux réaliser des films que vous ayez envie de voir avec votre copine le vendredi soir. En plus, je vous raconte deux ou trois choses déconcertantes ». Tellement déconcertantes qu’elles provoquent, à chaque fois, la controverse –au point que Moore est généralement accompagné d’un garde du corps.

PROVOC’ EN CHEF. Le système du provocateur en chef de l’Amérique ne s’arrête jamais. Il faut alimenter la machine, occuper le terrain, agiter les foules. Armes importantes dans son arsenal : les livres, qui utilisent les mêmes recettes que les documentaires. Stupid White Men (2001) –pamphlet contre les richards, la Corée, les gens stupides et Israël– s’est vendu à quatre millions d’exemplaires. Un succès qui dépasse les frontières. En Allemagne, en 2004, trois de ses livres occupaient les première, deuxième et sixième places des meilleures ventes. Michael Moore est une multinationale de la polémique à lui tout seul. Il y a également, pièce maîtresse dans le dispositif moorien, le site officiel (plus de 20 millions de visiteurs depuis la sortie de Sicko) qui permet de maintenir les troupes en état de mobilisation permanente. Par exemple, Moore invite ses fans à demander l’impeachment de George W. Bush, ou à agir localement pour réformer le système de santé. Mais le site est aussi une arme contre ses nombreux détracteurs : chacune des affirmations de son film est « sourcée », histoire de clouer le bec aux critiques. « J’ai une très bonne équipe d’avocats et de chercheurs qui vérifient toutes les infos. On ne m’a jamais poursuivi pour des faits erronés. J’ai proposé 10.000 dollars à celui qui relèverait une erreur. J’attends encore que l’on vienne me les réclamer. Pour que les gens soient d’accord avec la thèse que je défends dans mes films, il est indispensable que tous les faits soient exacts ». Une profession de foi qui ne démonte pas les anti-Moore. Lui-même a dénombré pas moins de douze documentaires dont il est le « héros ». « Ce sont des fabriques à mensonges, s’indigne-t-il. Il y a deux Michael Moore : le vrai et celui qui a été créé par ces extrémistes de droite. Mais je sais que mes fans me font confiance ». D’ailleurs, l’homme est un gentil. Lorsque son principal critique, Jim Kenefick (fondateur du blog anti-Michael Moore Moore Watch), a dû fermer son site parce que les frais de santé de sa femme malade le mettaient au bord de la faillite, Moore lui a envoyé un chèque de 15.000 dollars.

S I C K O
Cinéma ARENBERG
(26 Galerie de la Reine)
USA 2007
Durée : 80 minutes
Prix d’entrée :
6,6 euros y compris pour le débat (sauf les Article 27)

ATTAC-Bruxelles 1
16 avenue Nouvelle, 1040 Bruxelles
mail : bxl 1@attac.be — http://bxl.attac.be — tél : 0494 / 808 854

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