Banque : organisme chargé de récolter des dépôts pour réaliser des opérations financières. De ce fait, c’est une institution essentielle dans la gestion du capital-argent pour les acteurs économiques.
L’origine du terme « banque » vient des négociants italiens qui assuraient le commerce de l’argent lors des foires au Moyen Age. Les opérations étaient soldées à la fin de celles-ci et l’agent de change se trouvait derrière une grande table appelée banc ou banco en italien.
Il existe plusieurs types de banques.
En premier lieu, il y a les banques commerciales ou banques de dépôt. Elles exercent l’activité principale d’emprunter (ou de récolter des dépôts) et de prêter à des clients (ceux-ci pouvant être d’autres banques). Leur gain provient de la différence entre taux créditeurs et taux débiteurs.
Ensuite, il y a les banques d’investissement. Elles reçoivent des dépôts qu’elles placent pour leur propre compte sur les marchés financiers. La formule la plus ancienne est de prendre des participations dans des entreprises autres que bancaires. Le gain est obtenu parce que le taux de profit des activités industrielles et commerciales est normalement plus élevé que le taux d’intérêt.
Puis, il y a les banques d’affaires. Celles-ci se spécialisent dans l’activité de gestion et de conseil de fortunes ou d’opérations financières pointues comme la fusion ou l’acquisition de sociétés. Ces banques sont rémunérées essentiellement par les commissions qu’elles touchent pour cette gestion ou ces conseils.
Enfin, il y a les caisses d’épargne ou banques mutualistes ou encore coopérative de crédit. En général, elles ne se distinguent guère des banques commerciales, si ce n’est pas leur propriété, publique (mais de moins en moins) ou associative.
Au XIXème siècle, on a vu apparaître des banques mixtes ou universalistes. Elles réalisaient à la fois les opérations de banques commerciales et de banques d’investissement. La première grande expérience du genre a été menée par la Société Générale de Belgique qui, en 1835, a acquis des participations importantes dans les charbonnages et la métallurgie wallonne. En fait, suite à la crise de cette année-là, elle avait transformé des crédits, qu’elle risquait de perdre, en parts de capital. Ce genre a été popularisé dans d’autres pays, notamment en Allemagne, aux Etats-Unis et au Japon.
Seulement, lors de la crise des années 30, avec la chute des cours, ces banques pouvaient difficilement revendre les titres lorsque des clients voulaient retirer leurs dépôts. Elles avaient des problèmes de liquidité, ce qui a entraîné la faillite du Credit-Anstalt en mai 1931. Dans plusieurs pays, on a obligé les établissements financiers de séparer strictement les deux activités. C’est le cas aux Etats-Unis avec le Glass-Steagall Act en 1933 qui a obligé, par exemple, la JPMorgan à se scinder en banque de dépôt, conservant le nom original, et en banque d’affaires, appelée alors Morgan Grenfell & Co. En Belgique, l’opération s’est déroulée fin 1934 sous le « gouvernement des banquiers ». La Société Générale (aujourd’hui disparue sous Suez) est devenue un pur holding gérant des participations diverses, dont celles de banques. Et elle a créé avec les activités de prêts une banque qui s’intitulera par la suite la Générale de Banque (aujourd’hui Fortis Banque).
Notons qu’en Allemagne, les banques universalistes sont restées. La déréglementation financière récente est d’ailleurs revenue sur les mécanismes de séparation des opérations financières. Le Glass-Steagall Act a été aboli en 1999.
Les banques sont des créateurs de monnaie par leurs diverses activités de crédit. Ainsi, la monnaie n’est plus dépendant de la planche à billets. Dans des entités comme les Etats-Unis ou l’Union européenne, la monnaie est constituée à moins de dix pour cent de billets et de pièces, le reste étant différentes formes de compte (dépôts à vue, dépôts à terme, etc.) qui servent à payer les transactions de biens et de services. (en anglais : bank).
Pour en savoir plus : Article Wikipédia