COORDINATION POUR LA DEMOCRATIE AU HONDURAS

Communiqué

Ce dimanche 29 Novembre ont eu lieu au Honduras des élections qui ont pour but de légitimer ce que toute la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, ont qualifié de coup d’état ; un coup d’état militaire, mettant en place un régime de facto, qui viole massivement les droits humains, et qui a muselé toute presse indépendante.

Le président légitime du Honduras, qui n’a commis d’autre crime que d’augmenter le salaire de base, de faire participer son pays au processus d’intégration régionale ALBA, et de proposer de transformer la base militaire américaine de Palmerola en aéroport civil, est toujours incarcéré dans l’Ambassade du Brésil. Les élections sont organisées par l’armée et les 5.000 réservistes rappelés pour l’occasion. Ces élections ont d’ores et déjà été déclarées illégitimes par les Nations-unies et l’Organisation des Etats américains (OEA).

Il est essentiel que les forces démocratiques, les mass media, les autorités européennes, avec la plupart des pays latino-américains et le Brésil à leur tête, rejettent la doctrine Monroe par laquelle les Etats-Unis conservent la main mise sur l’Amérique latine, au moyen de dictatures sanguinaires s’il le faut. Il importe de rejeter ces élections qui sont une farce, de rejeter le retour aux coups d’état militaires et aux dictatures. Il est essentiel que les forces démocratiques, les mass media et les autorités européennes s’engagent réellement dans un appui aux forces démocratiques du Honduras, organisées au sein du Front de Résistance au coup d’état, qui exigent le retour du président et du gouvernement élu, et défendent le droit du peuple du Honduras à réformer sa Constitution s’il le souhaite.

Bruxelles, le 29 Novembre 2009